Composter est un bel acte pour la planète, pour réduire le volume des déchets et participer à leur valorisation. Un geste simple et accessible à tous, à condition cependant de respecter certaines règles. Du bon respect de celles-ci dépend la réussite de votre compostage et donc, le résultat : du compost ! Focus sur des pratiques qui ont évolué au fil des expériences et de la règlementation.
1/ Je composte ce qui peut se composter
En clair, je mets au compost tous les biodéchets : déchets organiques issus de ressources naturelles végétales ou animales, constitués principalement des déchets de cuisine et des déchets verts du jardin. Ils ont la capacité de se décomposer naturellement.
Parmi ces déchets : tous les fruits et légumes ainsi que leurs épluchures, les trognons et les fanes, les restes d’assiette (crus ou cuits, avec ou sans sauce) dont féculents, viande, poisson, produits laitiers…
Ajoutons les noyaux et coques, fleurs coupées et plantes d’intérieur fanées, les sachets de thé, marc de café, les résidus de désherbage, feuilles mortes et aiguilles de pin, branchages (y compris les résineux), paille, foin, litière d’animaux herbivores…
Vous pouvez aussi mettre du papier essuie-tout et des mouchoirs en papier au compost. Les micro-organismes vont permettre à la cellulose qui les compose de se dégrader pour se transformer en compost.
2/ Je prône le 0 gaspi en cuisine et au jardin
Le pain
Si le pain ne se composte pas bien, vous pouvez en revanche tout à fait le réemployer et ainsi le détourner du gaspillage alimentaire : pain perdu, pudding, chapelure à préparer avec les quelques croûtons qui restent : la cuisine des restes, même les grands chefs s’y mettent, de quoi puiser votre inspiration sur leurs sites !
La terre et le terreau
Autres éléments déconseillés dans le composteur : la terre et le terreau, qui ne font que l’encombrer. Ces matières « stériles » (peu de micro-organismes présents) n’apportent rien de particulier au processus de dégradation, alors que le retour au sol de la matière organique compostée fertilise les sols (terre) grâce à ces micro-organismes (vers de terre, insectes, bactéries, champignons…) et aux nutriments présents dans le compost.
La tonte de pelouse
Il est préférable de la faire sécher (en fine couche), de la stocker et de l’utiliser au fur et à mesure comme matière sèche pour équilibrer les apports (déchets humides/déchets secs). Vous pouvez également mulcher votre pelouse en laissant vos tontes de gazon sur place. Votre pelouse sera ainsi fertilisée naturellement et vous n’aurez plus de tonte à ramasser !
Les cendres de bois
Elles se compactent (comme la tonte fraîchement coupée), limitant ainsi les apports en oxygène nécessaires à la vie des micro-organismes du compost. Une odeur nauséabonde (méthane) est caractéristique : quelques coups de fourche et un rééquilibrage des matières permet de remettre tout cela en ordre de marche ! Aussi, vous pouvez les utiliser pour nettoyer la vitre de votre poêle, fabriquer de la lessive, protéger le potager ou comme amendement au jardin (saupoudrage).