La parole à… Catherine Hebbelinck, adepte du compostage

Compostage

Interview de Catherine Hebbelinck, habitante de l’Agglo, adepte du compostage et récemment formée par OrgaNeo.

Vous vous êtes formée via OrgaNeo pour devenir maître et guide composteur. Quelles ont été les raisons qui vous ont motivée ?

Catherine Hebbelynck

Catherine Hebbelinck : Je fais partie d’un collectif qui a notamment participé à la création de jardins partagés dans une résidence d’un bailleur social, une action solidaire dans laquelle les déchets verts ont toute leur place puisque participant au compostage. Depuis sept ans, j’habite à Louveciennes en maison individuelle. Les anciens occupants faisaient déjà du compost en tas. Nous avons juste continué l’expérience. J’avais déjà fait une formation pour apprendre à composter les déchets verts et les déchets de table. J’ai la fibre Zéro Déchet. Pour moi, il est impensable d’encombrer ses ordures ménagères avec des déchets qui peuvent être valorisés. Réhabiliter les déchets en ressources, c’est essentiel et j’ai envie de partager ce message auprès de mon entourage. D’où l’idée d’aller plus loin dans mes connaissances sur le compostage en me formant au titre de guide puis de maître composteur.

Comment s’est passée votre formation et quelle en a été la valeur ajoutée ?

C. H. : La formation s’est déroulée en deux temps. D’abord, pendant 5 jours, en octobre dernier, j’ai été formée au titre de guide composteur puis en juin, le temps de pratiquer les compétences acquises, j’ai suivi une formation sur 8 jours pour devenir maître composteur. Cette seconde étape se solde par un projet, lequel fait l’objet d’une soutenance. J’ai apprécié l’esprit pratique de cette formation, ainsi que l’écoute et l’expertise des formateurs. Elle a donné lieu à de nombreux échanges ainsi qu’à des visites de sites, notamment une école près de Nanterre où les enfants trient les déchets de leurs repas pour alimenter un composteur. A l’issue de la formation, nous avons accès à une base de données importante ainsi qu’à des offres d’emploi publiées par le réseau.

Aujourd’hui, cela a-t-il changé votre pratique ?

C. H. : Disons que j’ai un geste plus sûr. Je me sens aussi plus légitime pour parler et convaincre les gens des bienfaits du compostage. Mes compétences se sont affinées. Et puis, j’ai pu aussi constituer un réseau avec des personnes de tous les âges avec différents intérêts, différents projets. Un plus pour échanger, confronter nos questions, trouver des réponses à nos problématiques… Cela crée du lien ! 

Quels sont les projets que vous souhaiteriez lancer maintenant que vous êtes formée ?

C. H. : J’hésite encore entre deux projets. Soit un projet de déploiement de composteurs pédagogiques dans des établissements scolaires de l’Agglo. Les enfants sont les meilleurs prescripteurs auprès de leurs parents ! Soit un projet concernant la réduction des déchets verts pour inciter les particuliers à les réutiliser sur place. A Poitiers, par exemple, il existe un défi zéro déchet vert. C’est une initiative inspirante.

Pensez-vous que l’Agglo sensibilise bien ses concitoyens au compostage et s’engage concrètement et efficacement sur le sujet du tri et de la valorisation des déchets ?

C. H. : Oui, absolument ! L’Agglo propose plusieurs supports pour sensibiliser et informer les habitants sur le volet compostage, notamment via leur site web. On y retrouve des fiches pratiques, des mémos, des tutos, une newsletter à laquelle on peut s’abonner…La Com’post (!), des guides pratiques, des FAQ, des jeux pédagogiques… L’Agglo met aussi à disposition des composteurs à tarifs réduits et une formation d’une heure en visio. Elle met aussi des actions en œuvre pour encourager le compostage collectif .

Si vous deviez convaincre une personne de se mettre au compostage ?

Je commencerais par donner un chiffre : 35-40% du poids de notre poubelle d’ordures ménagères sont des biodéchets pouvant être valorisés. Les jeter, c’est, tout simplement, gâcher une ressource naturelle.

C. H. : Ils contiennent 90% d’eau. En décharge, ils vont se transformer en jus toxiques qui vont polluer les sols. Si on les incinère, cela revient à bruler de l’eau et génère des coûts importants. En revanche, si on les valorise comme ressources, on en fait du compost qui va aider à faire des plantations, améliorer la qualité du sol et de la terre sans utiliser d’engrais, à développer la biodiversité, à réduire l’arrosage et le nombre d’aller et retours en déchetterie ! En plus au 1er janvier 2024, tout le monde devra valoriser ses biodéchets, autant s’y mettre maintenant !

Enfin, des astuces ou conseils à celles et ceux qui se découragent dans l’aventure du compostage ?

C. H. : Il ne faut pas se décourager ! Faire du compost, ça prend du temps ! En cas de problème, il faut se rapprocher de ses voisins qui compostent déjà, regarder le site de l’Agglo, se documenter, chercher sur Internet. Le guide réussir son compost est une mine d’or ! Moucherons, odeurs émanant du bio seau, compost trop humide ou trop sec, pour ces petits soucis, il y a toujours une solution. Souvent, il suffit de revoir l’équilibre entre les matières sèches et les matières humides et de brasser. Il faut tester et surtout persévérer et s’engager en faveur du compostage ! Un compost ne peut pas se rater.

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