Bornes textiles : que deviennent nos vêtements ?

L’usine du Relais Val de Seine, avec qui l’Agglo collabore depuis plus de 10 ans et qui traite une grande partie des dons du territoire*, nous a ouvert ses portes. Du don à la réutilisation, nous avons pu suivre la trace de 4 vêtements triés sur le volet : un manteau de marque, un pull troué, un pantalon d’été en bon état et un t-shirt très abîmé.

Imaginez : vous leur avez dit adieu et vous les déposez à présent dans les bornes prévues à cet effet… Mais une question vous taraude : que vont-ils devenir ?

Attendant sagement leur sort dans la borne de collecte, nos 4 vêtements s’apprêtent à entamer leur nouvelle vie à l’approche de l’un des 20 véhicules de collecte du Relais Val de Seine. Ça y est, les voici récupérés et en route vers l’usine de Chanteloup-les-Vignes, dans laquelle 6 100 tonnes de textiles ont transité en 2023**.

Sitôt arrivés, ils subissent un premier tri destiné à séparer les textiles des chaussures et un second pour isoler les grosses pièces des petites. Puis vient le moment de se séparer : ils sont rassemblés par type de vêtement, âge et genre, et enfin pièce par pièce.

* sur les 123 points d’apport volontaire du territoire, Le Relais en gère 98 et Écotextile, 27. Retrouvez toutes les adresses sur refashion.fr/citoyen/fr/point-dapport.
** dont 756 tonnes en provenance du territoire de l’Agglo.

Les bonnes pratiques de dépôt

– Vêtements propres et secs, linge de maison, petite maroquinerie… dans des sacs plastiques fermés de 30 litres maximum

– Chaussures attachées par paire pour éviter qu’elles ne se perdent

– Pas d’électroménager ni de jouets ou peluches

Vers les filières de réemploi

Les trois premiers vêtements, le manteau, le pull et le pantalon, vont rejoindre des filières de réemploi, comme 53 % des vêtements triés à l’usine, mais chacun vers une destination différente.

L’élégant manteau griffé est en bon état et pourra facilement être porté à nouveau : le voilà rapidement mis en carton et acheminé vers l’une des 10 friperies du Relais en Île-de-France (www.lerelais.org/aussi.php?page=ding_fring) pour y être revendu à petit prix.

Le pull va continuer son chemin à quelques pas de l’usine, dans l’atelier de réparation. Troué sur le devant, seules ses manches seront récupérées et cousues sur un autre vêtement, pour venir créer une pièce unique qui s’inscrit dans une logique écologique appelée upcycling : l’art de redonner vie à des vêtements abîmés ou démodés. Dans l’atelier, notre pull croisera aussi la route de vêtements qui ne nécessitent que de petites réparations (boutons à recoudre, ourlet à refaire…). Tous pourront être revendus sur r-upcycling.org/boutique ou rejoindre les friperies du réseau.

Pour le pantalon léger en bon état, l’avenir sera sensiblement différent. Une fois compressé en paquet de 500 kg, à lui la chaleur et le soleil : le voici en route vers le Burkina Faso ! Sur place, il sera accueilli par des salariés d’une antenne locale du Relais, créée pour maîtriser l’ensemble de la filière*, puis revendu et reporté. D’autres vêtements pourront être directement commandés par des clients importateurs africains. Les vêtements les plus chauds prendront quant à eux la route vers l’Europe de l’Est.

* Des contrôles et audits réguliers sont effectués par l’éco-organisme ReFashion qui gère la filière textile en France.

Destination : le recyclage

Notre dernier vêtement, le t-shirt en coton, est trop abîmé pour être réemployé. Il rejoindra une filière de recyclage, comme 45 % des vêtements triés à l’usine.

Trois possibilités s’offriront à lui : être transformé en matière première comme par exemple en isolant thermoacoustique Métisse® pour isoler de futures habitations, poursuivre sa mue en étant converti en combustible pour des cimenteries ou être transformé en chiffon.

Mais on le devine, vous avez fait le calcul et vous vous demandez ce que deviennent les 2 % restants ? Cette proportion représente les textiles qui ne peuvent être ni réemployés, ni recyclés. Ceux-là, et seulement ceux-là, rejoindront donc la filière des déchets pour être incinérés.

Plus d’informations :

Le Relais : www.lerelais.org
Écotextile : www.ecotextile.fr

Trieur : une première étape vers la
réinsertion ?

Le fonctionnement de l’Entreprise à But Socio-֤économique (EBS) Le Relais Val de Seine, créée en 1994, repose sur 2 piliers : économie circulaire et insertion. Agréé par l’État, Le Relais recrute prioritairement des personnes répondant aux critères de l’Insertion par l’Activité Economique, embauchées sous contrat d’insertion de 2 ans.

Au cours de cette période, chaque salarié est accompagné sur le plan personnel et professionnel et formé à un métier par les plus anciens, en vue d’améliorer durablement sa situation, tant au plan professionnel (retour vers l’emploi ou vers une formation qualifiante, expérience professionnelle…), que social (amélioration de la santé, des comportements, des situations administratives et financières, des conditions de logement…).

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