Le Réseau Compost Citoyen fédère l’ensemble des acteurs du compostage de proximité. Il constitue « une voix » auprès des instances nationales et du grand public. Il est organisé en plusieurs antennes régionales, dont celle d’Île-de-France (RCC IDF) qui a été créée à l’initiative d’acteurs publics et privés franciliens impliqués dans le compostage de proximité, avec le soutien de la Région Île-de-France et de l’Ademe Île-de-France. Son but est de promouvoir différentes initiatives et actions, dans l’objectif de réduire/éviter la production des déchets organiques ou d’assurer leur gestion sur place par les producteurs, pour un retour au sol en circuit ultracourt.
Dernièrement, le Réseau a œuvré à la mise en place d’une démarche qualité, à laquelle s’intègre un label « site vitrine ». Explications.
Dans quel contexte a été mis en place le label « site vitrine » ?
RCC : Ce label s’inscrit dans une démarche qualité globale qui vise à améliorer la qualité des opérations de compostage et de tri des déchets, mises en place par les collectivités et différents acteurs sur les territoires.
Une mesure qui prend tout son sens avec la généralisation du tri à la source au 1er janvier 2024 et qui est née également d’un constat faisant état de disparités des opérations et sites de compostage. Plusieurs sites ne sont en effet pas gérés selon les règles de l’art : certains sont accompagnés une fois par mois, d’autres jamais, certains sites sont encadrés par des référents formés, d’autres non.
Quel est concrètement son objectif ?
RCC : Le label est déployé au niveau national depuis cet été, fruit d’un an de travail du RCC. Il doit permettre de valoriser des sites exemplaires en matière de gestion et dynamique de compostage.
Qui est en charge de l’attribuer ?
RCC : C’est aux RCC régionaux d’analyser les candidatures de potentiels sites vitrines et de suivre leur renouvellement tous les ans.
Justement, quels sont les critères d’attribution ?
RCC : Le label « site vitrine » concerne tous les sites de compostage partagé, en pied d’immeuble ou de quartier ou établissement.
Son obtention répond à neuf critères (en lien avec la circulaire de 2012 sur le compostage de proximité) :
- Un site de compostage de proximité, facile à utiliser en toutes saisons, à côté des usagers
- Au moins deux référents de site formés aux bonnes pratiques du compostage de proximité et à l’accueil du public
- Un approvisionnement pérenne en matière structurante (broyat, matière sèche, matière brune, matière carbonée)
- Une signalétique adaptée
- Un affichage des coordonnées du référent du site de compostage
- Un suivi de bon fonctionnement formalisé
- Un engagement à accueillir une visite ou à participer à un événement de promotion, au moins une fois par an
- Une utilisation locale du compost produit
- Une adéquation entre la quantité des déchets à valoriser et la taille de l’équipement.
Deux critères optionnels, sorte de bonus, ont été ajoutés :
- Grande capacité (le site traite plus de cinq tonnes de biodéchets par an)
- Carné (le site accepte les déchets carnés comme la viande, le poisson ou les produits laitiers).
Comment convaincre un territoire de participer à la démarche de labellisation et plus globalement, à la démarche qualité ?
RCC : Ce label va donner de la visibilité aux sites de compostage de proximité et permettre de montrer aux autres que faire mieux est toujours possible. Les collectivités en profitent pour renforcer leur engagement écoresponsable et plus particulièrement, sur le volet gestion des déchets et politique de compostage. Le label sert ainsi l’image des territoires acteurs de la transition écologique.
Un dernier mot concernant le territoire de Saint Germain Boucles de Seine ?
RCC : C’est un territoire engagé depuis plus de 10 ans dans une démarche de compostage de proximité, avec plus d’une centaine de sites actifs de compostage partagé en pied d’immeuble, dont certains pourraient être labellisés « site vitrine » très facilement.
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